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  • Photo du rédacteurJean-Luc Canton

" L'empereur Constantin " court extrait du roman " la dixième porte ou le soleil au zénith "

Dernière mise à jour : 8 déc. 2023


" Fabien qui demeurait dans cette position allongée sur le dos, face tournée vers le dôme, était depuis son lit, dans la position idoine pour participer à la rencontre la plus " folle-dingue ", comme il l'aurait dit s'il était demeuré en pleine conscience.

Paradoxalement, il était seul dans la basilique, un peu comme si elle était devenue la sienne, sa porte à lui par laquelle il aperçut deux silhouettes qui s'approchaient.

Il eut tout loisir, au fur et à mesure que ces deux formes humaines avançaient vers lui, de percevoir qu'elles étaient vêtues de manière tout à fait dissemblables. L'un portait une robe pourpre avec de fines broderies d'or qui mettaient en relief un personnage dont l'importance ne devait échapper à personne, pour qui portait un regard sur l'auguste personnage qu'il représentait.

Une fine couronne d'olivier en feuilles d'or venait enserrer un front volontaire qui surplombait un regard avec des globes oculaires à nuls autres comparables. Lorsque l'on a vu une fois ce visage, plus aucun risque que l'on en oublie l'identité.

Il s'agissait de l'empereur Constantin. Aucun doute n'était permis.

L'homme frêle qui suivait était beaucoup plus anodin. Il était vêtu d'une robe sombre et une toque également foncée. Le teint du personnage était blafard, et l'allure de la personne tout en retenue contrastait avec Constantin, qui lui, avançait, sûr que là où se portait son pas ou son regard, tout devait lui céder le passage.

Malgré son air souffreteux, la deuxième personne était jeune et Fabien se souvint tout d'un coup d'un autoportrait qu'il avait déjà aperçu, et réussit à placer un nom sur ce suiveur : le célèbre peintre Raphaël.

Il était incroyable de réunir ce que douze siècles séparaient. Mais ces deux-là conversaient de manière tout à fait normale, et pus aucune barrière temporelle n'interdisait que le stratège, le fin politique et le remarquable réformateur ne trouvât plaisir en la compagnie du génie artistique. "


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