Une obscurité qui s'épaissit et qui vient placer un voile sur les espérances comme sur les blessures de l'âme.
Un extrait de ma nouvelle " la llorona" de mon dernier recueil " Cette autre vie insolite".
" Un soir de pleine lune, mais comme elle le faisait très régulièrement, Ines vint confier sa douleur et ses larmes au fleuve Bio Bio, qui pour les Mapuches était sacré. Elle se lamentait tout d'abord silencieusement, puis la nuit et l'isolement aidant, elle se comportait déjà comme une llorona. Mais pour devenir une vraie llorona, il lui fallait réaliser un geste ultime. Elle se débarrassa de son châle désormais inutile, se leva et avança tout doucement vers le fleuve, comme elle l'aurait fait au bras de Juan, si ce dernier l'avait menée, elle, vers l'autel pour célébrer leur mariage"